jeudi 16 juillet 2015

La dynamique de la décadence de l'Église

expliquée en 1990 !



Prière de faire le recoupement de cet article avec cette récente locution...

« Dans Mon Église, ils ont flirté avec le mal...

...la franc-maçonnerie détient le pouvoir ...

Locution de Jésus à Lumière de Marie
Le 4 juillet 2015
Lire la locution ici...




Retour dans la Ville en désolation
Quelques réflexions sur l'état actuel de la Révolution

Écrit par Hilary Blanc

SOURCE : The Remnant
Le 15 juillet 2015

Même au plus fort du pire scénario possible de crise dans l'Église catholique, la dénégation n’est pas utile. Le crocodile ne se soucie pas à quel point nous fermons les yeux quand il nous mange.

Depuis quelque temps maintenant, grâce à une audience en croissance exponentielle de catholiques nouvellement et profondément alarmés, Mike Matt (éditeur du site et de la revue The Remnant) et moi avons discuté de la nécessité de réaffirmer les points fondamentaux de la position Traditionaliste pour les situer dans le contexte de l'Histoire de l'Église au cours du dernier siècle et de la crise actuelle. Pour ce faire, je suis retournée lire quelques vieux livres. Même pour quelqu'un qui a délaissé sa lecture sur le conservatisme Novusordoiste (re : Novus Ordo = Nouvel Ordre = nouvelle messe par exemple vs la vieille messe ) pour endosser la position Traditionaliste, il peut être extrêmement précieux d’examiner ce qui nous a amené à cette condition désastreuse.



Il peut être très amusant de relire des livres anciens, comme si on visitait des amis pas vus depuis un moment et de se rappeler des souvenirs de l'ancien temps.

L'autre jour, j’ai pris ma vieille copie de la défunte précurseur Anne Roche Muggeridge qui faisait l’examen de grande de la crise de l'Eglise en 1986 intitulé « La Ville en désolation : la Révolution dans l'Église catholique » (édition 1990 révisée et élaborée) et, dans une situation aussi confuse que la nôtre, le livre mérite d'être lu à nouveau pour la clarté de son examen...

...Mais c’est vraiment par une analyse extrêmement convaincante et approfondie de Mme Muggeridge sur le processus de la révolution dans l'Église que j'estime que le livre possède sa valeur historique durable. En fait, à lire « La Ville en désolation » à nouveau peut être considéré comme une sorte d'« histoire de l'avenir », utile par son extrapolation de ce qui est susceptible de se produire si les événements continuent sur leur trajectoire actuelle.

Le thème du livre est un examen du schéma historique de la révolution dans le domaine laïc et son application à la scène ecclésiale, principalement, mais pas seulement, dans la période qui suit immédiatement Vatican II. Étant plus qu'une liste fastidieuse de revendications des catholiques contre le régime actuel, ça reste aujourd'hui une lecture fascinante, et je pense qu’elle est indispensable pour ceux qui veulent comprendre la nature de la crise.

Dans le chapitre d'ouverture, elle décrit le modèle révolutionnaire jugé vrai dans toutes les révolutions politiques depuis 1789 . [Dans les parenthèses carrées, j’ai estimé la trame correspondante de temps pour les révolutionnaires catholiques] :

  • « La Révolution est initiée par le groupe immédiatement sous les dirigeants » qui sont « irrités par l'exclusion de ce qu’il considère leurs justes prérogatives » à gouverner [19ème siècle à 1950]

  • « La première étape consiste à cesser d'obéir tout en restant en poste aussi longtemps que possible ... Au début ... l'intention radicale est cachée. » [1950 - 1965]

  • « Chaque occasion est exploitée » pour saper l'autorité du gouvernement [1965 - 1978] « par la subversion » ».

  • « Les révolutionnaires » ... leur retrait de la légitimité du gouvernement ... est connue par la société en général. »[1978 - 1990]

  • « Le prestige du gouvernement diminue rapidement ». Il commence à faire des « gestes de conciliation que la révolution interprète correctement comme une faiblesse ».

  • Comme le gouvernement s’affaiblit, « les révolutionnaires se libèrent de tout faux-semblant » et ils « se séparent clairement de l'ancienne vision du monde, contrastant constamment les anciennes façons de faire avec les nouvelles façons progressistes ».

  • « Une propagande intense est faite pour rendre les vieilles pensées et disciplines perçues comme dépassées et ridicules et les nouvelles comme inévitables et irrésistibles ». [Dans tout le pontificat de Jean-Paul II et Benoît XVI]


Quelques réflexions viennent à l'esprit en relisant cette liste et en l’appliquant à la situation 25 ans plus tard.

De sa description ci-dessus, nous comprenons que la révolution n’est pas une tentative par une classe inférieure lésée et opprimée par des torts moraux. Tout prétexte à l’effet que la révolution aurait été incitée au nom d’ordres émanant d’échelons inférieurs est une ruse. La révolution est toujours à partir d’une classe subordonnée qui désire prendre pour elle-même le pouvoir de la classe dirigeante qui lui est immédiatement au-dessus.

Le dernier de ces points ci-haut,à savoir la campagne de propagande très réussie par les révolutionnaires désormais au pouvoir, remonte dans l'Église à aussi loin que nous étions en 2013. Le discrédit des anciennes façons était si avancé que même un pape pouvait difficilement oser élever une faible voix contre celui-ci. (En effet, nombreux sont ceux qui croient que ce fut son refus de condamner l'ancienne messe ou de ne pas agir contre ceux qui y adhèrent qui a conduit le Pape Benoît XVI à être forcé hors de la Chaire de Pierre.)



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