mardi 7 juillet 2015

Pourquoi les Catholiques piétinent et perdent leur Foi ?

Une psychologue explique
une cause importante, insoupçonnée

Teilhard de Chardin, Jésuite

Est-ce que l'enfer existe ? Adam et Ève étaient-ils de vraies personnes ? Moïse était-il réel ? A-t-il séparé la Mer Rouge ? A-t-il écrit les cinq premiers livres de la Bible ? Et pour nous, les Catholiques, que nous est-il exactement permis de croire maintenant que les loups ont « mis à jour » (ou fait le « renouveau ? » ) notre Église?

SOURCE : Against the Wolves par Susan Claire Potts, publié chez The Remnant

Les lettres de créances de l’auteur sont les suivantes :
(1) Bachelière en Littérature Française,
(2) Maître et Docteure en Psychologie,
(3) Licenciée en Counseling sur le mariage et la famille,
(4) Accréditée par l’American Psychotherapy Association.


C’était milieu de matinée. Mon mari et moi étions le long de la route I-75 quand un camion, légèrement vieillot nous a dépassés sur la droite. Il y avait une pancarte clouée sur son camion — une pancarte plate avec de grandes lettres noires. Nous avons ri quand nous l’avons lue. C’était tellement vrai. C’était écrit : « Dieu est grand. La bière est bonne. Les gens sont fous. »

Un ami m'a dit plus tard que les paroles étaient d'une chanson de musique country de Billy Currington. Ce panneau n’était pas original mais ça n'a pas changé l'impact de ces trois courtes phrases. Le monde est en effet devenu fou. Ce n’est pas une hyperbole. Je suis une professionnelle de la santé mentale, je reconnais un fou quand j’en vois un.

Les choses ne sont pas ce qu'elles devraient être.

Le tissu social qui unit le peuple a été déchiré. Les coutumes, les mœurs et les valeurs ont changé, pas pour le mieux. La courtoisie a été abandonnée ; les bonnes manières, perdues. L’honneur et respect sont foulés aux pieds. Il y a de l'irritation et de l'hostilité dans l'air. Des comportements impensables sont acceptés ; des modes de vie aberrants et qui sont célébrés. Le divorce, les assassinats, l'infanticide, le vol et le mensonge augmentent. Le mal s’intensifie. La sauvagerie se dresse dans les endroits sombres.

Les effets psychologiques sont profonds. Il y a une tristesse complète et une déception parmi le peuple, une absence de raison d’être et un désespoir. Les troubles émotionnels extrêmes sont manifestes ; le narcissisme et les perversions demeurent incontestés et non résolus. Les troubles de la personnalité, les névroses profondes et l'arrêt du développement causent des ravages dans les familles et la société.

Quelle est la cause ? Qu'est-il arrivé à tout le monde ?

La réponse est théologique. Le fondement philosophique de la civilisation chrétienne a été passé au marteau-piqueur. Les Dix Commandements sont ignorés ; la structure juridique a été tordue. Il n'y a pas de cadre de référence, aucune norme morale à la base. Tout est favorable à la réinterprétation.

Les gens ont été arrachés de leurs racines et pris dans un réseau électronique. Le réel est remplacé par les nouveaux amis virtuels sur Facebook, les conversations par des tweets. C’est devenu tellement omniprésent que des masses de personnes vivent aujourd'hui dans un état altéré de conscience. Une subjectivité intérieure remplace le sens universel.

Une philosophie curieuse pour du changement impératif possède le monde sous son emprise, un progressisme basé sur le mensonge de l'évolution et concentré sur la transcendance humaine. Rien n’est fixé, pas même l'identité de chacun. Tout est malléable. Tout est dans le processus. Le transhumanisme s’approche.

Les catholiques trébuchent dans ce nouveau monde étrange, ballottés par le changement qu’ils n’ont jamais cherché et qu’ils ne comprennent pas. Sans direction, ils pataugent en déséquilibre psychologique. Ils sont contraints de vivre dans un état fluide de questions sans réponse.

Voilà le noeud du problème. Les Catholiques connaissaient les réponses avant. Ils connaissaient la Vérité. La Foi était donnée ; la Réalité, dévoilée. Tout le reste a suivi. Les choses avaient un sens, mais il ne fut pas permis à cette certitude de rester.

La certitude n’était pas assez bonne pour les Chrétiens matures, ceux qui ont saisi la barre et qui ont réacheminé le navire. Ça ne peut pas être aussi simple, se disent-ils. Ces choses ne devraient pas être prises à la lettre. Nous sommes appelés à découvrir le sens derrière les constructions d'un âge plus primitif.

Ils cherchaient quelque chose de plus sophistiqué, plus digne de leur intelligence avancée. Ils ont embrassé la vacuité, ils sont tombés en amour avec l'inconnaissance perpétuelle. Malade d’une peur inconsciente, ils sont toujours à la recherche en ne trouvant jamais.

Leurs esprits ont été inondés avec une fausse épistémologie, une ontologie contrefaite et une eschatologie inventée. Qu'est-ce que les choses signifient? Que sont ces choses ? Où les choses se dirigent-elles ? Toutes ces conceptions fondatrices solides ont été mises de côté. La logique a disparu. La raison réside dans les ombres.

Ils ont gardé le nom de Catholiques mais ils ont abandonné la Foi. Elle n’est pas réelle pour eux. Ils acceptent son importance historique mais ils ne donnent aucun assentiment intellectuel à Sa Vérité. C’est de la métaphore et du symbole, insistent-ils, de nomrien de plus. Voilà pourquoi la Résistance vacille. Voilà pourquoi la Tradition n’est pas tenue pour sacrée. Voilà pourquoi la culture est morte.

N’essayez pas de lui donner un sens, nous dit-on. Suis juste le courant. Tout est en train de changer. Ne barre pas le chemin.

Comment est-ce arrivé ? Comment de fins esprits sont-ils devenus insipides ?

Ça s’est bâti depuis longue date. La révolte protestante. La Révolution Française. Le Siècle des Lumières et la montée des Illuminatis. Le Modernisme. Le Post-Modernisme. La Phénoménologie. Le Déconstructivisme. Nous survolons ainsi cinq cents ans d’une dissolution systématique avec, pour chaque phase, une effusion de solvant spirituel plus meurtrier que le précédent. La dernière dose a été concoctée par un seul homme : le prêtre jésuite Pierre Teilhard de Chardin.

Sa pensée et ses fausses croyances, sa nouvelle philosophie compliquée et sa spiritualité « ersatz » ont captivé l'esprit des intellectuels bien avant Vatican II. En ne parlant plus couramment en latin, les docteurs du milieu du siècle ont été mis à l’écart, les intellectuels étant incapables de sonder les profondeurs de la pensée catholique. Ils ne pouvaient pas lire les œuvres des Pères de l'Église dans leur forme originale. Ils ne pouvaient pas comprendre le génie de la Somme Théologique de St-Thomas d’Aquin. Ils ne pouvaient pas atteindre les sommets du bréviaire. Ils ne pouvaient pas voler avec les anges.

Fatigués des rigueurs de la scolastique, fatigués de la structure fixe de l’enseignement magistériel, ils se traînaient dans la boue de la doctrine déconstruite et des traductions puériles. Rien ne satisfaisait le désir de leur cœur. Il devait se passer quelque chose. Quelque chose devait changer. Ils ne pouvaient pas regarder en arrière. Cela était inacceptable. Ils ont dû aller de l'avant, mais ils ne pouvaient pas aller seuls. Malgré leur éclat, ils étaient des moutons après tout. Ils avaient besoin d'un guide.

Ils l’ont vite trouvé, le loup en vêtements de brebis : Teilhard de Chardin.

Sa poésie a parlé à leur vacuité. C’était nouveau. Passionnant. Le fait que ses supérieurs ont essayé d'arrêter la publication de son travail révolutionnaire était intrigant aux esprits blasés. Qu'est-ce que l'Église cachait ? se sont-ils demandés entre eux. Sans se laisser décourager par l'autorité, ils se sont embarqués sur leurs polycopieurs et la campagne clandestine de changer l'enseignement catholique commença.

Ça a marché. L'idée de l'évolutionnisme spirituel tint le coup — un développement technique et scientifique dans lequel la Matière et l’Esprit, l'individu et la société constituent un collectif divinisé, le protoplasme du Christ Cosmique.

Personne n'a remarqué le blasphème indicible.

Ses théories se sont propagées. Un esprit amorphe a englouti les collèges, les couvents, les séminaires. Les nuances des pensées teilhardiennes ont serpenté à travers l'Église de haut en bas. La poussée de la nouvelle construction intellectuelle consistait dans le progrès, dans un progrès imparable vers le Divin.

Personne n’a écouté le Monitum, c’est-à-dire la mise en garde de l’Église contre le travail de Teilhard. Même le porte-parole officiel du Vatican, le P. Federico Lombardi, ne voit pas de problème avec lui : « Maintenant, nul ne songerait à dire que [Teilhard] est un auteur hétérodoxe qui ne devrait pas être étudié ».

Alors allez-y. Lisez les réflexions insipides vides du jésuite. Rome dit que c’est bien. N’ayez pas peur du grand méchant loup. Il ne vous mangera pas. Ce n’est pas vrai, la Foi n’est pas réelle, la Vérité n’est pas réelle. Rien ne l'est réellement. Tout est en devenir.

Ce n’est pas théorique. Les mensonges et les distorsions de la spiritualité teilhardienne ont frappé au niveau psychologique plus profond, au niveau de la Vérité. La raison d’être, le sens et l'identité ont été tournés à l'envers. Les gens ne croient plus dans notre religion explicitement. Ils ont oublié que la Foi n’est pas un confort privé intérieur, mais une certitude intellectuelle, un assentiment de l'esprit aux Vérités Révélées par Dieu.

Le langage de la Foi a changé pour s’adapter au paradigme révolutionnaire. De nouveaux termes et une nouvelle terminologie a émergé. Les anciens termes ont été manipulés, mal prononcés et mal utilisés — tous pour le service de la nouvelle compréhension, le tout dans la ruée vers le Point Oméga.

Les définitions disparaissent ; les distinctions sont dénigrées. Au moins dans Alice au Pays des Merveilles, le lecteur savait que le Chapelier Fou était fou. Maintenant, il est le maître. Les mots signifient ce que je dis qu'ils signifient. Aucun n’ose discuter ce point.

Et voilà ce qui a causé la folie. Peu affirment ouvertement maintenant que toutes les choses que l'on nous enseignait sont effectivement vraies.

Mais elles le sont.

Tout n’est pas perdu. Si vous êtes catholiques, le remède n’est pas difficile. Oubliez les méandres philosophiques sans fin et les réinterprétations ridicules. Retournez à l'ancien catéchisme, aux paroles mémorisées dans votre enfance, à des vérités reposant à jamais dans les profondeurs de votre esprit.

Réfléchissez aux questions ; rappelez-vous des réponses.

Qui m’a créé ? Qu'est-ce que l'homme ? Pourquoi Dieu m’a-t-il créé ? Dieu a-t-il réellement créé le monde par un « acte unique de Sa Toute-Puissante Volonté ? » ( 3 ) Est-ce que le Ciel est un lieu ? Est-ce que l'enfer existe ? Adam et Ève étaient-ils de vraies personnes ?

Demandez-vous : sont-ce les réponses qu’on m’a enseignées quand j’étais un vrai enfant ? Pouvez-vous dire oui ! Sans hésitation ?

Si vous tergiversez, vous êtes en difficulté.

Maintenant, tournez –vous vers la Sainte Écriture. Considérez les Lectures. La Messe traditionnelle ou le Novus Ordo, vous entendez ces lectures chaque semaine. Pouvez-vous affirmer que la Bible est la Parole Infaillible de Dieu ? Croyez-vous que ces choses se sont réellement produites ?

Moïse était-il réel ? A-t-il séparé la Mer Rouge ? A-t-il écrit les cinq premiers livres de la Bible ? Est-ce que Job a existé ? Salomon ? Qu'en est-il de Jonas ? A-t-il vraiment passé trois jours dans le ventre d'une baleine ?

Est-ce que ce sont des faits ? Si vous sentez un frisson de dégoût à penser que ce furent des faits — ou même peut-être — alors vous avez été infectés. Penses-y. Il n'y a aucune preuve que ce soit métaphorique. Si l'Ancien Testament n’est pas vrai, comment pouvez-vous dire que le Nouveau Testament l’est ? Pourquoi l'un et pas l'autre ? Si ce n’est vrai ni l’un ni l’autre, qu’est-ce que vous y gagnez ?

Rien, voilà.

Nous avons été conditionnés à comprendre la Bible dans la « lumière de la haute critique » mais ce n’est pas comment les Pères de l'Église l’ont comprise. Ce n’est pas non plus comment les Saints la lisent. Ils savaient que les mots signifiaient au moins ce qui est dit. Ils lisent l'Écriture Sainte à quatre niveaux : le littéral, l'allégorique, le moral et l'eschatologique. Une couche après l’autre. Son sens dérivant du sens antécédent. La Vérité s’ouvrant comme les fleurs du printemps.

Vous ne pouvez pas comprendre la profondeur si vous sautez sur le sens le plus manifeste — ou ce qui est reféré avec mépris comme son sens littéral. (N’oubliez pas, la racine du mot est littéral. Tout comme un être humain est composé de chair et d’esprit, ainsi la Lettre et l'Esprit des Écritures sont indissolublement liés. Ignorez la Lettre, vous perdez l'Esprit.)

Alors maintenant revenons. Lisez et pensez. Rejetez les chuchotements sournois des destructeurs. Récupérez votre foi. Récupérez votre équilibre intellectuel. Regagnez votre santé mentale. Ne tombez pas dans les mains des fous.

Lisez le symbole d'Athanase et voyez ce que vous avez manqué. Remarques

Les lettres de créance de l’auteur : (1) Bachelière en Littérature Française, (2) Maître et Docteur en psychologie, (3) Licence en counseling sur le mariage et la famille, (4) Accréditée par l’American Psychothérapy Association.

2 Tradition en action

3 Catéchisme de Baltimore 2, la question 33.

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