mercredi 27 janvier 2016

Après un silence de plomb pour l'Irlande et les USA
le Pape fait face à une projet d'« union civile en Italie »


Ne pas dire non, c’est dire oui






par Christopher A. Ferrara
SOURCE :Fatima News Network
Le 25 janvier 2016

Alors que le Parlement Italien se prépare à voter sur l'opportunité de légaliser les « unions civiles » pour les « couples » qui se livrent à la sodomie, François a dit aux juges de la Rote romaine (le Tribunal sur mariage au Vatican) qu'« il ne peut y avoir aucune confusion entre la famille que Dieu veut et toute autre type d’union. ... La famille, fondée sur le mariage indissoluble qui unit et permet la procréation, est une partie du « rêve » de Dieu et de celui de son Église pour le salut de l'humanité ».

Cela sonne bien, en mettant de côté la notion excentrique que Dieu a un « rêve » à propos de « La famille que Dieu veut » par opposition à un Commandement divin que Sa loi exige de suivre sous peine de damnation éternelle. (Il semble que François puisse difficilement prononcer une phrase qui ne contienne pas un élément de doute théologique.)


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Mais pas si vite, pas si vite. Même comme Archevêque de Buenos Aires, François avait une réputation d’apparaître sur les deux côtés de chaque question, en disant à chaque côté ce qu'il voulait entendre. Comme le Père Linus Clovis a candidement observé (citant une connaissance du Cardinal Bergoglio de l'Argentine) :

« Apparemment, il aime être aimé par tous et plaire à tout le monde, alors un jour il pouvait faire un discours à la télévision contre l'avortement et le lendemain, à la même émission de télévision, bénir les féministes pro-avortement de la Plaza de Mayo ; il peut donner un magnifique discours contre les francs-maçons et, quelques heures plus tard, manger et boire avec eux au Rotary Club ».

À cet égard, rappelons le honteux « rapport de mi-parcours » du Synode 2014, approuvé personnellement par François, qui a déclaré que, malgré les « problèmes moraux » avec « les unions homosexuelles », ces unions fournissent « un soutien précieux dans la vie des partenaires ». Rappelons aussi sa déclaration au Corriere della Sera que si « le mariage est entre un homme et une femme », les gouvernements laïques « veulent justifier les unions civiles pour réglementer les différentes situations de cohabitation, poussés par la demande pour réglementer les aspects économiques entre les personnes, comme assurer les soins de santé ... On a besoin de voir les différents cas et de les évaluer dans leur variété ». Puis il y avait les « câlins et les étreintes » que François a eu lors d’une réunion privée avec un « couple gay » : un traiteur et son « partenaire » de 19 ans dont la rencontre avec François avait été personnellement arrangée par le Pape par téléphone cellulaire.

En contraste frappant avec François, les Évêques d'Italie, suivant l’enseignement de l'Église, ont déclaré sans équivoque leur opposition à toute forme d’« union civile » pour les sodomites. Ils ont massivement mobilisé les fidèles pour s’opposer au projet de loi italien sur l’« union civile » lors de la récente manifestation de la Journée de la Famille — à propos de laquelle François ne prononça pas un mot de soutien même si elle a été l'une des plus grandes manifestations de l'histoire italienne, comme le souligne Antonio Socci, remplissant à la fois la place devant la Basilique Saint Jean de Latran et le Circus Maximus avec plus d'un million de personnes.

Comme la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) sous Jean-Paul II a averti : « Dans ces situations, où les unions homosexuelles ont été reconnues légalement ou ont reçu le statut juridique et les droits appartenant au mariage, l'opposition claire et emphatique est un devoir ». Et là où ces « unions civiles » n’ont pas été légalisées : « Il faut s’abstenir de toute sorte de coopération formelle à la promulgation ou à l'application de lois si gravement injustes et, autant que possible, de toute coopération matérielle au niveau de leur application ».

La CDF observe en outre que « les lois en faveur des unions homosexuelles » — i.e., quelque soient les types de ces lois, qu’elles autorisent oui ou non le « mariage » en tant que tel — « sont contraires à la droite raison parce qu'elles confèrent des garanties juridiques analogues à celles accordées au mariage à des unions de personnes du même sexe. Étant donné les valeurs en jeu dans cette question, l'État ne peut pas accorder un statut juridique à ces unions sans manquer au devoir de promouvoir et de défendre le mariage comme une institution essentielle au bien commun ». Et cela est vrai peu importe le libellé qui est appliqué au « mariage homosexuel » qui en résulte.

En bref, alors que François a dit non au « mariage gay » quand il est appelé « mariage, » il n'a pas dit non à « l'union civile » offrant les mêmes avantages que le mariage dans tout sauf le nom. Au contraire, il a toujours sous-entendu oui, allant même jusqu'à qualifier ces « unions » comme « soutiens précieux dans la vie des partenaires » dans le même document qu’il a approuvé comme étant le « Rapport » du Synode 2014 bien que les Pères Synodaux ne l’avaient jamais même vu avant que François en ait commandé sa publication au monde.

Comme Sandro Magister l’a écrit : « Quand il en vient aux Unions Homosexuelles, Bergoglio ne dit pas non ». Mais quand un Pape ne dit pas non à une menace pour l’ordre moral qui a fait bouger les Évêques et les laïcs de l'Italie à crier littéralement non, n’a-t-il pas effectivement dit oui ? Dans les circonstances qui prévalent actuellement en Italie, le simple fait de déclarer son opposition au « mariage gay » dans ses remarques à la Rote — contrairement à ce que François décrit de façon révélatrice comme d’« autres formes » d'unions, comme s’il pouvait y en avoir d'autres formes — c’est esquiver la vraie question. Et la vraie question est les « unions civiles » qui offrent les avantages du mariage, incluant l'adoption des enfants et les droits de succession.

Ainsi, le véritable test pour savoir où François se positionne serait une déclaration franche, en union avec les Évêques et les laïcs de l'Italie, contre toute forme d’« union civile » entre homosexuels que ce soit libellé « mariage » ou non. Mais je crains que, de François, nous ne puissions nous attendre qu’à un silence calculé alors que l'Italie entreprend un dernier pas vers la destruction de l'ordre moral dans ce qui était jadis le cœur de l'Église Catholique Romaine. Après tout, si François a observé un silence politiquement correct quand l'Irlande et l'Amérique ont succombé au « mariage gay » légalisé explicitement en tant que « mariage » — et comme un « activiste gay » était heureux de le constater — on peut difficilement s’attendre de lui à une expression d’objections aux « unions civiles » pour les homosexuels en Italie, unions qui fournissent la même chose que le « mariage » sous un nom différent.

Nous devons rappeler ici une fois de plus l'avertissement de Sœur Lucie au Cardinal Caffarra à savoir que « la bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan sera au sujet du mariage et de la famille ». Etant donné les inclinations de l'actuel « général » de l'Église militante, ce sera une longue et brutale bataille en effet.

Je serai heureux d'avoir tort si et quand François, guidant les Évêques Italiens, parle clairement contre l'horreur législative imminente en Italie.

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