lundi 9 avril 2018

À l'approche du 50e anniversaire de Humanae Vitae,
le Cardinal Wuerl appelle à l'obéissance à Pierre.


EST-CE QUE QUELQU'UN ENTEND CE SIFFLEMENT ?



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 9 avril 2018


Le Cardinal Donald Wuerl, qui a été proche collaborateur du Pape François dans le projet d'admettre les adultères publics à la Sainte Communion en contradiction avec l'enseignement de Jean Paul II et de tous les Papes précédents, veut maintenant que nous sachions combien il est important de respecter « le rôle spécial et unique de Pierre » concernant l'enseignement de Paul VI dans Humanae Vitae ( HV ).

Veut-il dire que, étant donné « le rôle spécial et unique de Pierre », tous les Catholiques doivent respecter et être liés par la conscience à la déclaration de cette Encyclique à savoir que personne ne peut « agir avant, au moment ou après des rapports sexuels qui seraient spécifiquement destinés à empêcher la procréation — que ce soit en tant que fin ou en tant que moyen » parce que de telles actions sont « délibérément contraceptives et intrinsèquement mauvaises » — c'est-à-dire toujours mauvaises sans exception ? Quiconque a suivi le chemin sinueux de la polémique Moderniste de Wuerl saura que la réponse est négative.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Lors d'un symposium de l'Université Catholique d'Amérique sur le Cinquantenaire de l'Encyclique Humanae Vitae, Wuerl a fait ce que tout le monde connaît de son jeu : il est venu louanger l'Encyclique pour l'enterrer. Après avoir remarqué comment Humanae Vitate est paru en premier, une dissidence « véhémente » sur le document a été abordée par la Conférence Catholique des États-Unis ( qui deviendra plus tard la Conférence des Évêques Catholiques des Etats-Unis ), Wuerl a affirmé être « impressionné alors par l'empressement de la réponse dans défense de l’Office d'enseignement de Saint Pierre et donc de la validation de l'enseignement de Humanae Vitae ».

Bien sûr, dans le style Wuerlien typique, il y aura un « mais ». Et le « mais » est un changement sournois de la vérité de l'enseignement de Humanae Vitae sur le mal intrinsèque de la contraception que Paul VI défendait simplement en accord avec la Loi Divine et naturelle vers « l'importance du rôle d'enseignement de Pierre. La question n'était pas seulement ce qui était dit, mais aussi qui l'avait dit ».

Après avoir souligné la personne passagère du Pape plutôt que la vérité intemporelle de son enseignement, Wuerl a livré le fruit empoisonné : « Un demi-siècle plus tard, nous continuons à présenter l'enseignement du Bienheureux Pape Paul VI concernant la régulation de la propagation de la progéniture et, pendant ces cinq décennies, nous avons appris qu'il ne suffit pas d'annoncer l'enseignement et de répéter les mots de l'Encyclique ».

Je détecte le bruit du sifflement. En mettant l'accent sur la personne d'un Pape particulier par opposition à la vérité morale que tout Pape doit défendre précisément et uniquement parce qu'elle est immuable, Wuerl introduit ce qu'il a comme raison de croire de ce qui s’en vient : l'exigence d'une fausse obéissance à une « relecture pastorale » de Humanae Vitae, approuvée par François avec les clins d'œil habituels. Cette « relecture » ne se contentera pas d'affirmer qu'un enseignement moral infaillible n'est pas sujet au changement mais ouvrira la voie à l'absurdité morale de « discerner » comment appliquer l'enseignement dans des « circonstances concrètes » selon Amoris Laetita (AL), l' « Exhortation apostolique » qui tente d'imposer l'éthique de situation à l'Église.

C,est de cette façon qu’Amoris Laetita a ouvert la voie aux applications « pastorales » du Sixième Commandement aux adultères publics dans les « seconds mariages » en fonction de « la complexité concrète de leurs limites ». En bref, l'élimination des normes morales absolument contraignantes qui sont nominalement affirmées alors qu’elles sont en pratique niées. Ce développement n'est rien de moins qu'apocalyptique.

Au Cardinal Wuerl, je dirais ceci : vos gestes sont transparents. Nous vous voyons arriver d'un kilomètre de loin. Vous pouvez penser que vous êtes intelligent, mais vous êtes simplement évident. Vous ne tromperez personne qui ne veut pas être dupe. Et vous ne pourrez pas convaincre les Catholiques qui connaissent leur Foi d'ignorer le diagnostic de ce pontificat dysfonctionnel unique que vous exploitez cyniquement. Pour citer le Cardinal Burke sur ce point :

« Le Pape, par volonté divine, jouit de tout le pouvoir nécessaire pour sauvegarder et promouvoir la vraie Foi, le vrai culte divin et la saine discipline nécessaire. Ce pouvoir ne se rapporte pas à sa personne mais à son Office de Successeur de Saint Pierre... »

« Actuellement, il y a une confusion dangereuse et même nuisible entre la personne du Pape et son Office, ce qui entraîne l'obscurcissement de l'Office Pétrinien et dans une conception mondaine et politique du service du Pontife Romain dans l'Église ».

« Toute action du Pape qui sape la mission salvifique du Christ dans l'Église, qu'il s'agisse d'une action hérétique ou d'une action en elle-même pécheresse, est simplement vide du point de vue de l'Office Pétrinien. Ainsi, même si une action du Pape cause un grave préjudice aux âmes, elle n'appelle pas l'obéissance des pasteurs et des fidèles ».

Préparez-vous donc à la prochaine demande d'obéissance à Pierre en désobéissant à la Vérité. C'est le plus grand tour du diable dans notre époque de désorientation diabolique dans l'Église : l'utilisation de la fausse obéissance pour détruire la véritable obéissance. C'est le mal contre lequel le Père Gruner n'a jamais cessé de protester publiquement. Et maintenant nous voyons la sagesse prophétique de son opposition incessante à ce mensonge.

Garde la Foi. Et ignorez les menteurs, peu importe leur rang dans l'Église. Nous sommes en effet au milieu de « la bataille finale du diable » — celle qu'il perdra quand Notre-Dame écrasera la tête du serpent sifflant.

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